En France, la vente de terrains constructibles ne peut se faire sans un certain nombre de démarches indispensables. Au nombre de celles-ci, l’étude de sol G1 apparaît comme une étape obligatoire. Cette mesure technique s’avère en effet primordiale pour mettre en lumière les différentes spécificités géotechniques du site mis en vente. En pratique, la réalisation de cette analyse permet au vendeur ainsi qu’aux éventuels acheteurs d’effectuer un choix plus objectif en prenant en compte les caractéristiques géotechniques du sol, les menaces auxquels il serait soumis ainsi que les mesures préventives. Qu’est-ce qu’une étude de sol G1 ? Est-elle obligatoire ? Quelles sont les réglementations qui y sont liées ?
Définition de l’étude de sol G1
Selon la norme NFP 94-500 qui régit l’ensemble des missions géotechniques, l’étude de sol G1 est une étape préliminaire d’une analyse approfondie des caractéristiques géotechniques d’un terrain faisant objet de vente. Effectuée par un ingénieur spécialisé, elle prend en compte plusieurs éléments, dont la nature du sol, sa composition, sa porosité…
Pour obtenir des résultats escomptés, l’étude en elle-même s’appuie sur plusieurs investigations, tant sur le terrain qu’en laboratoire. Entre essais in situ, sondages, tests et analyses en laboratoire, chaque démarche aboutit à une conclusion pertinente de la composition physique et mécanique du sol étudié.
Aussi bien pour le vendeur que pour l’acquéreur, réaliser une étude de sol G1 est essentielle pour plusieurs raisons en l’occurrence la garantie d’une construction plus solide et sécurisée. Pour le premier, c’est l’opportunité parfaite d’améliorer la valeur de son bien, tandis que l’acheteur se rassure d’avoir réalisé un investissement sûr et profitable. Globalement, cette démarche scientifique sert plusieurs objectifs :
- Sécuriser les futures constructions ;
- Anticiper les risques géotechniques pour affecter la solidité de la structure ;
- Prévenir les glissements de terrain et autres dommages structurels ;
En plus de ces finalités, l’étude géotechnique de type 1 facilite l’identification des prescriptions constructives adaptées au projet de construction.
Réglementation et obligation de l’étude de sol G1
Plusieurs réglementations et lois régissent l’étude de sol G1. En la matière, depuis le 1er octobre 2020, la loi ELAN portant Evolution du Logement, de l’Aménagement et du Numérique rend obligatoire la réalisation d’une étude de sol G1 pour tout projet de vente de terrains constructibles. La mesure concerne essentiellement les terrains localisés dans des zones à risque de retrait ou de gonflement des argiles dans les sols. Soulignons que ce risque peut entraîner des dommages plus tard, affecter la structure d’un futur bâtiment et compromettre la sécurité de ses habitants.
En France, les principales régions exposées à un risque élevé de retrait ou de gonflement des argiles sont :
- L’Île-de-France ;
- Le Centre-Val de Loire ;
- La Nouvelle-Aquitaine ;
- La région PACA ;
- La Bourgogne Franche-Comté.
Pour savoir si votre terrain est exposé ou non à un tel risque, vous pouvez vous rendre sur le site Géorisques du gouvernement.
Cependant, il est important de préciser que l’étude de sol G1 n’est pas obligatoire pour tous les types de sols. En effet, cette analyse technique n’est donc pas imposée dans les cas ci-après :
- Les terrains qui se trouvent dans une zone à faible risque géotechnique ;
- Les sites ayant déjà fait objet d’une étude de sol approfondie ;
- Les travaux à réaliser n’affecteront pas les fondations du bâtiment ou son système d’évacuation des eaux pluviales.
Missions d’une étude de sol G1
Une étude de sol G1 se divise en deux principales missions qui restent complémentaires.
L’étude de site (G1 ES)
Au cours de l’étude de site, l’expert en charge de la mission fait une première évaluation des caractéristiques géotechniques du terrain. Il faudra ici collecter et analyser l’ensemble des données disponibles sur le terrain. Cela prend également en compte l’observation directe, l’analyse des cartes disponibles ou la relecture d’anciennes études réalisées par d’autres experts sur le même site.
Grâce à cette première démarche, il est établi un portrait géotechnique préalable du terrain. Cela va surtout permettre d’identifier les éventuels risques auxquels le terrain est soumis comme l’existence de cavités souterraines ou la présence de nappes phréatiques.
Les principes généraux de construction (G1 PGC)
Cette seconde étape s’appuie sur les conclusions de l’étude précédente pour définir les grandes directives de la construction à réaliser. Cette phase inclut le choix du type de fondation indiqué, les techniques de terrassement adaptées sans oublier les mesures de précaution contre les risques géotechniques identifiés… La finalité de la GA PGS est un rapport de synthèse des différentes informations collectées et analysées.
Prix d’une étude de sol G1
N’étant pas fixe, le coût d’une étude de sol G1 varie en fonction de plusieurs facteurs. Toutefois, elle se situe généralement entre 600 et 1800 euros. S’agissant des critères influençant cette fourchette, la superficie du terrain ainsi que son accessibilité s’y retrouvent. Il en va de même pour certains sondages qui peuvent demander un équipement spécifique et des compétences techniques poussées. L’envergure du projet et la complexité géologique du terrain également des facteurs pouvant faire varier les coûts de la prestation.
Conclusion
L’étude de sol G1 est un indispensable en géotechnique en cas de vente de terrain constructible. Elle l’est davantage pour identifier les risques géotechniques liés au terrain et prendre les mesures qui s’y imposent. Par ailleurs, elle assure la solidité des futures constructions, et ce, sur le long terme. Néanmoins, pour garantir la fiabilité des résultats d’une telle étude, il est nécessaire de faire appel aux services d’un professionnel, plus précisément celle d’un bureau d’étude.